C'est ainsi que nous demeurons libres
Yaryna Chornohuz
La création de l’Ukraine n’est due ni à un roi, ni à un chef militaire, mais à un poète : Taras Chevtchenko. La plus haute distinction pour un écrivain ukrainien porte son nom. Yaryna Chornohouz l’a reçue en 2024 pour C’est ainsi que nous demeurons libres.
La guerre est partout présente dans ce recueil, éclairant la nuit des prénoms des camarades morts. Sa poésie, Yaryna Chornohuz l’écrit dans les tranchées, durant les courts moments de repos. Elle dit la perte des amis, le souvenir de son premier amour tué par un sniper russe… mais aussi les espoirs de paix, les projets d’après-guerre, l’amour de sa fille et de cette terre pour laquelle elle s’est engagée, enfin le désir d’hommes et de femmes qui veulent choisir librement l’avenir de leur pays...
L'illustration de couverture a été réalisée par Marina Ho.
L’Auteur
Née le 18 mai 1995 à Kiev (Ukraine), Yaryna Chornohouz est une poétesse, médecin militaire et caporal-chef des Forces armées de l'Ukraine. Son recueil, C’est ainsi que nous demeurons libres a reçu le prix Taras Chevtchenko en 2024, plus haute récompense littéraire pour un écrivain ukrainien.
Presse
D'abord secouriste, cette artiste ukrainienne s'est engagée dans l'armée après la mort de son grand amour. Depuis, elle continue de combattre et d'écrire. Elle publie C'est ainsi que nous demerons libres, un poignant recueil. Quel poids ça pèse des points de suspension? Ceux dans la voix de l'autrice, quand l'éditeur lui a demandé, en 2024, si elle pensait pouvoir être là pour la publication prévue un an plus tard, ils résumainet tout... Personne ne peut conjuguer au futur dans un pays en guerre et surtout pas une soldate du front. On se contente du présent. Victoria Amélina, l'écrivaine tuée lors du bombardement de Kramatorsk à l'été de 2023, a écrit que "la guerre dévore la ponctuation", qu'elle démentèle la langue, comme un obus. Quand on a rencontré Yarna Chornohuz à Kyiv, en février 2025, on a ressenti cette ponctuation invisible, les blanc entre les mots. Yarna était à la fois ici, et là-bas, de l'autre côté, avec les morts.
Doan Bui – Le Nouvel Obs
Comme souvent dans le temps sombres, la poésie prend sa part et joue son rôle: celui d'être une preuve tangible que rien ne peut étiendre cette soif de libérté des hommes, si souvent éprouvée. Ce recueil précieux ouvre l'horizon d'une paix juste et digne.
Stéphane Bataillon – La Croix Hebdo
Ces poésies des tranchées, rédigées aux moments de repos, comme le furent celles d'Apollinaire durant la Grande Guerre, donnent un sens plus fort, plus juste aux mots souvent galvaudés de paix et de liberté. Mais Yaryna Chornohuz écrit aussi pour conserver la mémoire de ses camarades tombés au combat, en particulier celle de son premier amour, tué par un sniper russe. La mort balaie les moindres certitudes. « En ce siècle, écrit-elle, toutes les philosophies tombent sur les champs de bataille... »
Serge Sanchez – Lire Magazine Littéraire
Des vers écrits depuis les tranchées ukrainiennes, la perte des amis, la perte d'un amour, la lumière que l'on imagine tous les jours pour l'après, une rivière qu'on tutoie, parce qu'elle est devenue front de guerre.
Marie Richeux – "Le Bookclub", France Culture – "Des poétesses font de la résistance"
La poète a ici des airs d'Antigone, bâtissant un tombeau de mots pour les morts de cette guerre contre "la russie", qu'elle écrit sans capitale.
Frédérique Fanchette – Libération
Transformer le chaos de la guerre en œuvre littéraire.
Léa Boutin-Rivière - RFI
Sa poésie est essentielle: dès les premiers vers, nous pressentons une écriture tissée d'urgence et de détresse.
Apolline Limosino – En attendant Nadeau
De ce désert, la poétesse tire un recueil sublime. Rarement on aura vu coïncider avecautant de précision la rudesse du monde et la beauté du style. Ce n'est pas seule- ment un grand témoignage sur la guerre silencieuse : c'est aussi un des plus beaux poèmes qu'il nous est donné de lire, là où « la vie et la mort restent cousues ensemble, pour recouvrir un large miroir ».
Pierre Mrdjenovic – Revue Etudes
Un chant à la liberté.
Christian Garaud – D'Ailleurs
Yaryna Chornohuz incarne toute la modernité et la détermination des jeunes Ukrainiens depuis maintenant dix ans.
Laurent Marchand – Ouest-France
La poétesse et caporale ukrainienne Yaryna Chornohuz, entre les mots et les armes.
Rémy Ourdan – Le Monde
La poésie devient action, parole d'un peuple, incarnation de la liberté.
Anne Fournier – RTS
Mère, poète, féministe et pilote de drone : la nouvelle figure de l'armée ukrainienne pour renverser la table de Poutine.
The Telegraph
Au début de la grande offensive russe, Yaryna Chornohuz ne pensait plus jamais écrire de poème. Mais elle a réalisé qu'elle le devait, pour garder vivante la mémoire de ses compagnons d'armes morts.
The Guardian
Yaryna Chornohuz est une soldate, une pilote de drone, une médecin de guerre et une poète.
The New Yorker
Écrire de la poésie est un acte de résistance, encore plus quand c'est une femme qui combat sur le front ukrainien qui l'écrit... Poèmes terribles déconçant cette guerre et les autres menées par la Russie contre l'Ukraine. Des réflexions sur la vie, sur la mort, la guerre. Le ressenti d'une combattante qui se bat avec des armes mais aussi avec ses mots... Très profond et touchant.
Virginie Platel – Librairie La Pléiade – Cagnes-sur-mer