Ce qu'on ne voit pas, Paris
Stéphane Drillon, Sigolène Vinson
Ce qu’on ne voit pas est un hommage à une ville et à sa rêverie. Dédié à Paris, cet album rassemble un inventaire libre d’immeubles choisis et minutieusement redessinés par l’artiste Stéphane Drillon, et un texte de Sigolène Vinson qui rappelle que tout immeuble porte silencieusement son lot d’histoires et de secrets.
Le mot de l’artiste : « Si ces dessins devaient avoir un modèle, ou plutôt une référence, il s’agirait sans doute du Gourmet Solitaire de Jirô Taniguchi (qui s’est d’ailleurs faufilé dans la façade de la rue Jean-Jacques Rousseau) (…) À pied ou à vélo, l’appareil photo en bandoulière, j’explore, avec une fausse exhaustivité qui tient davantage du petit bonheur pur, un quartier inhabituel, à la recherche d’immeubles intéressants. (…) Le hasard est partout, et il préside même à ce livre, qui n’aurait sans doute jamais dû survenir au sein de mon travail artistique, essentiellement conceptuel et plutôt abstrait. (…) Les mois passant, j’ai été le premier surpris de me retrouver sur un terrain aussi étranger, avec ces petits formats figuratifs. Néanmoins, outre le plaisir indéniable pris à leur réalisation, ils ne sont pas complètement innocents ; et si toute trace de vie y est effacée, si même les végétaux sont blanchis et ramenés à l’état d’esquisse, hormis dans les reflets ou les transparences, si tout ce qui demeure est le génie des architectes, c’est qu’il s’agit d’un point de vue anthropologique, celui d’une entité étrangère tentant de comprendre ce qui s’est produit dans ce monde.»
L’Auteur
Stéphane Drillon est un artiste contemporain, né en 1964. Ce qu'on ne voit pas, Paris est son premier livre publié au Tripode.
Le Co-Compilateur
Sigolène Vinson est l’autrice de romans inclassables, sensibles. Au Tripode, elle a déjà publié Le Caillou, l’histoire d’une femme qui, à cause d’un chagrin d’amour, choisit de devenir un caillou. Elle récidive ici, avec une palourde.
Presse
Tout est dans le titre. Dans Ce qu’on ne voit pas, de l’illustrateur Stéphane Drillon et de l’écrivaine Sigolène Vinson, les immeubles parisiens remarquables, rangés par arrondissement, sans autre commentaire que l’adresse, sont dessinés en couleur, tandis que le reste de la rue est grisé, comme passé au second plan. L’ouvrage invite : 1/ à se balader dans Paris, les yeux levés vers les bâtiments ; 2/ à aller ensuite faire des recherches sur les architectes, contemporains ou anciens, et sur les styles Art nouveau, Art déco, moderniste ou autres qui ont essaimé dans la capitale, réputée uniformément haussmannienne.
Le Monde magazine
Ils font partie de notre environnement, bordent nos trajets quotidien, s’étirent au-dessus de nos têtes qui ne se lèvent plus que rarement. Ce qu’on ne voit pas, Paris, rend hommage aux bâtiments de la capitale. Un ouvrage unique, de grande qualité, qui nous invite à ralentir le pas. À nous arrêter quelques instants devant ces lieux de vie. Et à savourer toute la beauté et les effluves de secrets qui s’en dégage.
L'Info tout court