LE TRIPODE

Le Récupérateur

Rémy Disdero


Un homme vit.
Un homme écrit.
Un homme écrit tout ce qu’il vit.
Cet homme, c’est le récupérateur.
 
Voici comment pourrait se résumer ce roman hors-norme qui décrit la vie d’un homme pris au piège d’une vie de famille infernale, un écrivain qui doit tenir tête à une femme pour le moins entière et une ribambelle d’enfants aussi sauvages que déroutants. Kafkaïen par sa méticulosité, digne du Cahier noir de Joë Bousquet dans son trouble, effarant comme une description de Raymond Roussel ou une spéculation métaphysique de Jean-Pierre Brisset, Le Récupérateur est au bout du compte un livre inouï, dont il serait bien difficile de trouver un équivalent. Le signe des livres cruciaux, non ?

 

L'illustration de couverture a été réalisée par André Foy.

L’Auteur

Père drouineur, mère porteuse de pain. Enfance en banlieue parisienne. Quitte l’école à seize ans. Tour à tour lieutenant de louveterie, tafouilleux, puis rabassaire. Aujourd’hui surnuméraire aux contributions directes, Rémy Disdero partage son temps entre l’Île-de-France (travail) et la Drôme (famille).

Presse

La déliquescence du couple nous noie jusqu’à des pages atroces – donc jubilatoires – sur les canalisations bouchées par les cheveux de madame, le séchage des verres […]. C’est, au-delà, le récit d’un lent délabrement sous le poids des servitudes domestiques que provoquent les objets comme les êtres.
Youness Bousenna – Télérama

C’est un roman étrange, intempestif, fascinant. […] Le Récupérateur est minimaliste, oscille entre témoignage et aveu ; on a le sentiment de vivre le livre en apnée tant il est divers, alternant pathétique et comique, glissant parfois dans un pastiche de prose analytique lorsqu’il tente de trouver une rationalité à l’existence avant de rendre raison à l’entropie. 
Jean-Didier Wagneur – Libération

On rit de son humour absurde et grinçant, on se laisse prendre par sa langue classique décalée, comme échappée d'un manuel scolaire d'antan, et on ne peut qu'admirer sa construction, son utilisation temporelle du conditionnel, et ses glissements du "Il" au "Je" lorsqu'au détour d'une phrase, le récupérateur s'adresse à Faustin, le confident, l'ami d'enfance. Un livre et un auteur à découvrir!
Les Notes

Si vous aimez l’humour décalé et grinçant, si vous aimez les ouvrages qui n’ont pas peur de sortir des sentiers battus, si vous ne connaissez pas cet auteur, alors n’hésitez pas à vous laisser tenter par ses mots, ses situations ubuesques qu’il nous raconte, avec méticulosité.
Jean-Louis Zuccolini – Froggy’s Delight

Rémy Disdero malaxe le réel avec beaucoup de cruauté et en même temps de drôlerie. Le texte joue constamment de l’exagération, de l’hyperbole, il entraîne le lecteur dans une mécanique qui semble petit à petit déraper et pousser toujours plus loin à la fois l’absurdité des situations et le caractère monstrueux, non seulement des relations qui s’établissent à l’intérieur du couple, mais de manière générale, dans toutes les interactions possibles que Le Récupérateur peut avoir avec le monde qui l’entoure.
Nikolas Delescluse – Paludes

Une lecture en "écho", tant le personnage me rappelle d'autres figures littéraires, semble se mouvoir dans des univers absurdement familiers. Être "arpenteur" ou "douanier"... ou la même volonté d'échapper au tristement banal du quotidien domestique, attendre la "métamorphose" que seule l'écriture pourrait provoquer ? C'est drôle à souhait, un petit côté Buster Keaton chez ce héros qui ne renonce jamais, sa quête fût-elle vouée à échouer…
Frédéric – Librairie Mot à mot – Pertuis