

Glose
Juan José Saer
« Un matin de printemps, deux amis, L'Adolescent et le Mathématicien marchent dans la rue ; le premier raconte au second une soirée d'anniversaire, à laquelle aucun des deux n'a assisté, mais dont le récit lui a été fait par un invité rencontré la veille. Au cours de la promenade, ils croisent une autre connaissance, Le Journaliste, qui donne sa propre version des faits.
De ce prétexte extrêmement simple, l'Argentin Juan José Saer tire (1937-2005) la plus fascinante des narrations. Et une mise en doute généralisée de tout ce que nous croyons vivre et percevoir. Expérience unique : le lecteur voit le roman s'inventer librement sous ses yeux, comme s'il l'écrivait lui-même. Il voit la conscience des personnages hésiter et leur mémoire se leurrer, comme s'il s'agissait des siennes, tandis que s'accumulent, touche après touche, non-dits, angoisses et illusions mises à mal. Ce roman inclassable, formidablement construit, m'en a davantage appris sur ce que nous sommes que vingt volumes de philosophie.
C'est un livre que j'essaye de faire lire à tout le monde. Tous ceux qui ont suivi mon conseil sont sortis de cette lecture aussi euphoriques que moi. Et incrédules: comment expliquer que Glose, ce roman parfait [...] ne soit pas déjà un classique ? »
Jean-Hubert Gaillot, auteur de la postface.
L’Auteur
Juan José Saer (1937, province de Santa Fe – 2005, Paris) est l’un des écrivains argentins les plus importants du XXe siècle. Il a reçu le prix Nadal en 1987 pour La Ocasión. Considéré dans son pays au même rang que Borges, il a eu une influence considérable sur les auteurs contemporains d'Argentine, notamment par sa maîtrise formelle et ses jeux avec les genres littéraires.
Presse
La prose efflorescente de Saer, constellée de digressions et de télescopages, déborde de toutes parts cet argument initial pour plonger dans la conscience et la mémoire des deux héros, ouvrir sur l'histoire ou méditer sur le temps et le destin. C'est tout un monde, dans son incertitude et son chaos, qui se déploie au cours de cette promenade.
Stéphanie Dupays – Le Monde des livres
Un des romans les plus vertigineux jamais écrit au XXe siècle.
Thierry Clermont – Le Figaro
La prose arachnéenne de Saer subjugue par l'ampleur de son souffle et sa respiration singulière.
Sophie Pujas – Transfuge
Un roman inclassable et réjouissant.
Alexandre Mare – Artpress
Parce que ce roman est de ceux qui font de la lecture une expérience singulière, de celles qui vous changent, en effet. De celles qui rendent tout article impossible, parce que parler du livre, c'est parler de soi, de ce qui s'est imprimé en vous.
Christine Marcandier – Diacritik
Peu de romans vous font cet effet : celui de vous faire happer par une langue et sa puissance d'évocation, au point d'avoir la sensation, n'est-ce pas, que le monde décrit est davantage réel que celui dans lequel nous évoluons. Prodigieux !
Librairie du Parc – Paris 19e
L'un de ces rares textes qui peuvent – réellement – changer la manière qu'a chacun de considérer sa propre existence.
Librairie Charybde – Paris 12e
Métonymie de la fugacité du sens de la vie quand on a perdu les souvenirs ou qu'il nous ont été volés, cette magnifique œuvre parcours les méandres d'une époque révolue le long d'une promenade pendant laquelle les personnages s'autorisent à penser toutes les contradictions. À lire absolument !
Gonzalo – Fnac – Marseille