L'Occasion
Juan José Saer
Dans les années 1850, Bianco a connu les délices de la gloire grâce à ses facultés de télépathie et de distorsion des objets. Mais une représentation chaotique réduit de manière brutale et définitive son triomphe naissant. Hanté par son humiliation, Bianco s’exile en Argentine, où il tente de combler le trou noir qui l’habite avec des titres de propriété, du bétail et une épouse.
Réfugié dans les confins de la pampa, dans un paysage désertique à la monotonie silencieuse, Bianco porte désormais sur le monde un regard inquiet et s’égare dans la spirale de ses pensées fiévreuses. Un soir qu’il rentre chez lui, il découvre le visage de Gina animé par une expression d’intense plaisir tandis qu’elle tire une bouffée de son cigare et que, assis en face d’elle, Garay Lopez, son ami, la contemple avec un sourire. De cette vision, Bianco fera une obsession, et ce qui n’était qu’un simple doute se transformera bientôt en une certitude écrasante : Gina lui est infidèle.
L’Occasion, deuxième roman historique de Juan José Saer après L’Ancêtre, est une plongée dans les méandres d’un esprit blessé. Avec une écriture à la fois ciselée et lyrique, l’auteur déploie une véritable poétique du doute et de la jalousie, la chute d’un homme qui se perd dans une obsession vaine et tragique. L’Occasion a reçu, à sa publication en Argentine, le prestigieux prix Nadal, équivalent du prix Goncourt.
L'illustration de couverture a été réalisée par Nicolas Arispe
L’Auteur
Juan José Saer (1937, province de Santa Fe – 2005, Paris) est l’un des écrivains argentins les plus importants du XXe siècle. Il a reçu le prix Nadal en 1987 pour La Ocasión. Considéré dans son pays au même rang que Borges, il a eu une influence considérable sur les auteurs contemporains d'Argentine, notamment par sa maîtrise formelle et ses jeux avec les genres littéraires.
Presse
Saer a la vibration et l'épaisseur mémorielle d'un Proust en exil, revisitant sans cesse, par plans-séquences, ce phénomène cruel et déroutant, intime et étranger, qu'on nomme le passé.
Philippe Lançon - Libération
L’écriture de Juan José Saer (1937-2005), à la fois souple et poétique, fait de L’Occasion (...) un roman hypnotisant sur la folie et la chute d’un homme.
Ariane Singer - Le Monde
L’écriture de Juan José Saer navigue entre romanesque et vertige métaphysique avec brio.
Youness Bousenna - Télérama
En de longues phrases hypnotiques, magistralement rendues par Laure Bataillon (dont on ne dira jamais assez à quel point elle fut une grande traductrice), Saer offre ici, une fois de plus, un roman dont la perfection formelle n'a d'égal que la finesse des images qui le portent.
Guillaume Contré - Le Matricule des Anges
Juan José Saer fait progressivement surgir dans les pensées de son personnage des bouffées paranoïaques, de plus en plus intenses et imprégnées du traumatisme persistant qu’il a vécu à Paris. (...) La langue précise et le style presque dada de Juan José Saer restituent avec superbe cet état limite du personnage, qui redouble d’efforts pour tenter d’analyser finement, lui semble- t-il rationnellement, la situation.
Marie Fouquet - Livres Hebdo
Le territoire se quadrille, le« gaucho », figure centrale dans la littérature argentine, s’évapore, privé d’étendues infinies à parcourir. Dans L’Occasion, Saer réécrit l’envers de ce mythe-là, qu’il achève d’un final d’une noirceur sidérante.
Ludovic Lamant - Médiapart
Marcelline Perrard - Nouveaux Espaces latinos
Marie Godot - Revue Etudes
Hugo Wintrebert - Vanity Fair
Dans une langue et un style incroyables, Saer nous raconte la vie de Bianco, en 1850, qui s'exile en Argentine après une humiliation en Europe. Il se réfugie dans la pampa désertique, devient grand propriétaire et épouse la femme de sa vie. Un soir, il trouve son meilleur ami en compagnie de son épouse en train de bavarder, très décontractés. C'est le début d'une spirale obsessionnelle, le trahirait-on encore une fois ? Un roman hypnotisant !
Stéphane - Librairie Martin Delbert – Agen