Le Nazi et le Barbier
Edgar Hilsenrath
Une épopée picaresque, traitant l'Holocauste avec la verve, l'ironie et l'humour noir de Fuck America...
Max Schultz a les cheveux noirs, des yeux de grenouille, le nez crochu, les lèvres épaisses et les dents gâtées. Tout le monde le prend pour un Juif. Enfant bâtard, mais « aryen pure souche », battu, violé et humilié durant son enfance, il grandit avec Itzig Finkelstein, le fils du coiffeur juif Chaim Finkelstein ; ils sont les meilleurs amis du monde.
En 1932, Max assiste à un discours de Hitler, en compagnie de tous ceux qui, un jour ou l'autre, ont pris un coup sur la tête, « que ce soit de Dieu ou des hommes ». Il s'enrôle alors dans les SA, puis dans les SS, où il connaît une promotion foudroyante. Durant la guerre, il est responsable d'un camp de concentration en Pologne... où disparaissent son ami et toute la famille Finkelstein.
Recherché, après la guerre, comme criminel de guerre, il tente de se faire passer pour juif... et y parvient. Endossant l'identité de son ami Itzig, il devient un sioniste prosélyte, traversant l'Europe à pied pour rejoindre la Palestine, où il commence à enseigner les textes sacrés.
Max Schulz n'est pas un cliché, ni un archétype du nazi : il s'inscrit chez les nazis par mimétisme et opportunisme ; c'est un homme qui devient à un moment de l'Histoire « un monstre ordinaire » et qui, après la guerre, est capable de reprendre une vie en apparence normale et « honorable ».
L’Auteur
Edgar Hilsenrath (1926-2018) est un écrivain allemand. Après avoir survécu à l'expérience du ghetto pendant la guerre, puis avoir vécu en Palestine et en France, il arrive à New York (sur le même bateau que Rita Hayworth) au début des années cinquante. Il travaille comme garçon de café et réduit ses besoins à l'essentiel, écrivant la nuit dans les cafétérias juives. Les éditeurs allemands craignant son approche très crue de la Shoah, il est d'abord publié aux États-Unis... À son retour en Allemagne, en 1975, un petit éditeur relève enfin le gant et un article du Spiegel le rend célèbre du jour au lendemain. Depuis, il accumule les prix et les reconnaissances institutionnelles. Le Tripode publie ses œuvres complètes.
Site de l'auteur : www.hilsenrath.de
Presse
Avec ce roman, [...] Edgar Hilsenrath porte l'histoire drolatique et provocatrice aux dimensions d'un vrai chef-d’œuvre.
Alain Nicolas – L'Humanité
Exercice de liberté, ce roman ne doit rien à personne, sinon à son personnage incertain, authentiquement schizophrène et irrésistible. C'est la garantie d'un grand livre.
Nils C. Ahl – Le Monde
Tragique et loufoque, le récit imaginé par Edgar Hilsenrath, rescapé de l'Holocauste, tord le cou à l'Histoire.
Martine Laval – Télérama
Un livre hors norme, plein de fraîcheur.
Anne Kiesel – Ouest France
Le Nazi et le Barbier réserve bien des surprises. Hilsenrath ne cesse d'y triturer la langue, d'y secouer ses lecteurs qui le suivent jursqu'au bout, les yeux écarquillés.
AL. F. – Livres Hebdo
Chez Hilsenrath, le grotesque n'est que le scalpel de la dissection du mal.
LIRE
Sur un ton humoristique, le vice de la nature humaine est poussé au maximum. Le tragique historique reste très présent. Roman où la fiction et l’autobiographie vous bousculent.
Maya – Librairie Chez Simone – Bayonne