Le Nazi et le Barbier
Edgar Hilsenrath
1933. Max, le fils bâtard de la prostituée Minna Schulz, s’enrôle dans les SS à l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Affecté dans un camp d’extermination où disparaissent son meilleur ami (juif) et toute sa famille, il endosse après la guerre l’identité de son ami assassiné. Max, devenu Itzig Finkelstein, épouse la cause juive et traverse l’Europe pour rejoindre la Palestine, où il devient barbier et sioniste fanatique.
Trente ans avant Les Bienveillantes de Jonathan Littell, Le Nazi et le Barbier raconte l’Holocauste du point de vue du bourreau. L’humour (noir) en plus.
Écrit durant l’exil d’Hilsenrath à New York, le livre fut d’abord un best-seller aux États-Unis avant d’être publié en Allemagne, avec un succès polémique. Désormais considéré comme un classique, ce titre montre un autre aspect, tout aussi iconoclaste, du génie littéraire de l’auteur de Fuck America.
L’Auteur
Edgar Hilsenrath (1926-2018) est un écrivain allemand. Après avoir survécu à l'expérience du ghetto pendant la guerre, puis avoir vécu en Palestine et en France, il arrive à New York (sur le même bateau que Rita Hayworth) au début des années cinquante. Il travaille comme garçon de café et réduit ses besoins à l'essentiel, écrivant la nuit dans les cafétérias juives. Les éditeurs allemands craignant son approche très crue de la Shoah, il est d'abord publié aux États-Unis... À son retour en Allemagne, en 1975, un petit éditeur relève enfin le gant et un article du Spiegel le rend célèbre du jour au lendemain. Depuis, il accumule les prix et les reconnaissances institutionnelles. Le Tripode publie ses œuvres complètes.
Site de l'auteur : www.hilsenrath.de
Presse
Avec ce roman, [...] Edgar Hilsenrath porte l'histoire drolatique et provocatrice aux dimensions d'un vrai chef-d’œuvre.
Alain Nicolas – L'Humanité
Exercice de liberté, ce roman ne doit rien à personne, sinon à son personnage incertain, authentiquement schizophrène et irrésistible. C'est la garantie d'un grand livre.
Nils C. Ahl – Le Monde
Tragique et loufoque, le récit imaginé par Edgar Hilsenrath, rescapé de l'Holocauste, tord le cou à l'Histoire.
Martine Laval – Télérama
Un livre hors norme, plein de fraîcheur.
Anne Kiesel – Ouest France
Le Nazi et le Barbier réserve bien des surprises. Hilsenrath ne cesse d'y triturer la langue, d'y secouer ses lecteurs qui le suivent jursqu'au bout, les yeux écarquillés.
AL. F. – Livres Hebdo
Chez Hilsenrath, le grotesque n'est que le scalpel de la dissection du mal.
LIRE
Sur un ton humoristique, le vice de la nature humaine est poussé au maximum. Le tragique historique reste très présent. Roman où la fiction et l’autobiographie vous bousculent.
Maya – Librairie Chez Simone – Bayonne